La région Labrador
Découvrir le Labrador est une aventure unique, presque un défi, à la conquête d’un des derniers endroits sauvages et préservés sur Terre. Depuis près de 9 000 ans, Innus et Inuits ont développé un lien étroit avec un environnement exigeant, mais grandiose. Véritable paradis pour les amoureux de la nature été comme hiver, le Labrador a une superficie proche de 300 000 km2 et est peuplé de quelque 27 000 résidents permanents. Au sud-est, découvrez des sites exceptionnels, témoins de l’époque de la chasse à la baleine, ou escaladez le plus haut phare du Canada atlantique, le phare joliment nommé de Point Amour. Pour les amateurs de pêche et de chasse, la faune est à la mesure du territoire : majestueuse. Enfin, le soir, levez les yeux pour voir les aurores boréales danser dans le ciel étoilé.
L’histoire du plus grand espace sauvage de la province – The Big Land – est intimement liée à la présence des pêcheurs français et européens, puis à celle des Québécois. Jacques Cartier est arrivé le long de la côte du Labrador, qui borde le détroit de Belle Isle, en 1534.
Poursuivez votre exploration
Le parc provincial Pinware River
Ce parc de 68 hectares est situé le long de la route 510, là où la rivière Pinware rejoint le Détroit de Belle Isle, à environ 30 km au sud-ouest de Red Bay. C’est un lieu apprécié des locaux pour les opportunités de pêche au saumon et à la truite qu’il procure. Pour les non-résidents, des restrictions s’appliquent pour la pratique de la pêche, donc renseignez-vous au préalable. Vous trouverez aussi 22 emplacements de camping et une station de vidange pour les VR.
Porte d’entrée du Labrador
À votre arrivée à Labrador City, prenez un moment pour visiter le centre d’information touristique Gateway Labrador. Le bâtiment rustique en bois rond abrite une boutique de produits d’artisanat local ainsi qu’une attrayante exposition sur l’histoire et la culture de l’ouest du Labrador, façonnées par les ressources naturelles environnantes.
À bottines au fil du détroit de Belle Isle
Avant la construction de la route, les habitants de la côte sud du Labrador empruntaient des chemins pédestres pour rejoindre les villages voisins. Ces sentiers, jadis seul lien terrestre entre chaque communauté, font aujourd’hui le bonheur des randonneurs. Le Labrador Pioneer Footpath offre un réseau de sentiers côtiers entre L’Anse au Clair et le parc provincial de Pinware. Enfilez vos bottines et empruntez ces sentiers ancestraux : découvertes historiques, jolis points de vue et observation d’icebergs et de baleines vous attendent!
L'Anse Amour, pour l’amour de l’histoire
Un iceberg, des baleines, le plus haut phare du Canada atlantique, des vestiges archéologiques… Voici un aperçu de ce qui vous attend à L’Anse Amour, où l’histoire jouxte les joyaux naturels. Après avoir visité le lieu historique national de L’Anse-Amour, qui abrite le plus ancien monument funéraire connu d’Amérique du Nord, rendez-vous au phare de Point Amour, construit entre 1854 et 1858 pour faciliter la navigation dans le détroit de Belle Isle. La sentinelle abrite aujourd’hui une exposition bilingue sur l’histoire du phare.
L'énergie de la rivière
Une seule ville s’incruste dans le désert de conifères et de lacs entre Labrador City et Happy Valley-Goose Bay. Churchill Falls s’est construite dans les années 60 autour du complexe hydroélectrique lancé par les gouvernements de Terre-Neuve et du Québec. Faites-y une halte pour visiter les installations hydroélectriques presque entièrement construites sous terre (réservation à l’avance requise). Elles tirent parti des chutes de la rivière Churchill qui plongent de 300 m sur une distance de 32 km.
Garde-à-vous!
La fascinante histoire militaire de la ville fait l’objet d’une brillante exposition bilingue au Labrador Military Museum, situé à la 5e Escadre de Goose Bay. Vous y découvrirez entre autres des récits sur la mise en place de la base militaire en 1941, les visites d’aéronefs canadiens et américains durant la Seconde Guerre mondiale et d’autres histoires sur la Guerre froide. À voir!
Randonnée au bord du fleuve Churchill
Les adeptes de randonnée, de photographie et de nature seront heureux de fouler les 5 km de passerelles de bois qui traversent l’aire de conservation de Birch Island. Cette zone sauvage de 800 hectares abrite des milieux humides, des forêts, des plages et les rives du fleuve Churchill. Un parc commémoratif à venir rendra aussi hommage aux familles qui vivaient dans cette communauté relocalisée. Cette oasis de plein air située au cœur du Labrador est l’endroit idéal pour observer la faune et la flore locales. Apportez votre appareil photo et un pique-nique!
Le parc national des Monts-Torngat
Couvrant 9 600 km2 de montagnes magistrales, de fjords baignés d’eaux claires de l’arctique et de toundra en terres inuites, ce parc national est semblable à nul autre : vous n’y trouverez ni terrain de camping ni village. Le quartier général du parc est situé à Nain et pour accéder au parc, il faut un permis et être accompagné d’un guide. Depuis le camp de base, il est possible de faire de nombreuses activités : randonnées, escalade, kayak et observation des ours polaires, caribous, aigles royaux… Pour planifier votre séjour, visitez le site internet du camp de base.
L'héritage du trappage
Plusieurs attraits valent le détour à North West River, à une demi-heure de route de Happy Valley-Goose Bay. À visiter absolument : le Labrador Heritage Society Museum, qui retrace le mode de vie des trappeurs, l’histoire de la mission Grenfell ainsi que celle de la Compagnie de la Baie d’Hudson, dont les postes de traite étaient établis le long de la rivière North West. Une exposition est aussi dédiée aux explorateurs de l’arrière-pays labradorien, Mina et Leonidas Hubbard.
Au pays de l’inuktitut
C’est dans la toundra de Nain, capitale administrative du Nunatsiavut et communauté habitée la plus au nord, que prend fin le voyage en bateau. À visiter absolument : le nouveau Illusuak Cultural Centre, dessiné par l’architecte terre-neuvien Todd Saunders qui a conçu le Fogo Island Inn. Inscrit dans la modernité et oeuvre d’art architectural, ce nouveau centre culturel perpétue l’histoire, les traditions et la culture du peuple inuit du Labrador.
Sunday Hill Lookout
Vous êtes ici au point le plus haut de North West River, surplombant le lac Melville et le Grand Lac, en contrebas. Vous pouvez voir les Monts Mealy s’étendre paresseusement à l’horizon. Excellent spot pour voir le soleil se lever ou se coucher, ou pour simplement profiter de la quiétude du lieu, seul, entre amis ou en famille. Apportez votre lunch!
La petite histoire du grand Labrador
Pour rencontrer et entendre le peuple du Labrador, visitez le Labrador Interpretation Centre. L’exposition dresse l’histoire de ce territoire et des autochtones et explorateurs qui l’ont habité depuis les temps préhistoriques jusqu’à nos jours.
Hospitalité inuite à Rigolet
Si vous n’avez pas le temps d’entreprendre la tournée des villages de la côte est du Labrador, un séjour à Rigolet, village inuit le plus au sud, offre un condensé authentique des traditions du Nord métissées avec celles des colons européens. Au terme d’une « croisière » d’une journée à bord du bateau côtier sur le lac Melville vous attend un accueil chaleureux à l’orée de la mer du Labrador.
Traite des fourrures et pêche
Rigolet a une longue histoire de trappage et de pêche. C’était un poste de traite des fourrures, servant en premier lieu aux Français et ensuite aux Anglais. La Compagnie de la Baie d’Hudson en a pris le contrôle en 1836. Un ancien bâtiment de cette compagnie a été restauré afin de mettre en valeur son utilisation originale pour la pêche au saumon. S’y trouve maintenant le musée patrimonial Net Loft, où sont relatées les traditions ancestrales de Rigolet via une collection d’artefacts et de photographies anciennes.
L'influence des missionnaires
Avant l’arrivée des missionnaires moraves allemands au 18e siècle, la communauté de Hopedale était nommée Arvertok, qui signifie « la place des baleines » en Inuktitut. Aujourd’hui capitale législative du Nunatsiavut, la localité accueille la mission morave de Hopedale, lieu historique national qui inclut une église, un magasin, une résidence pour les missionnaires, un entrepôt et plusieurs petites cabanes où les autochtones en visite se logeaient. Ce complexe existe depuis 1782 quand l’église morave a reçu l’autorisation du gouvernement britannique d’établir une mission dans cette localité isolée.
Au confluent des cultures
Fondée aux abords du lac Melville en 1743 par le commerçant de fourrures français Louis Fornel, North West River est la plus vieille communauté du centre du Labrador. Son histoire s’est enrichie de toutes les cultures qui y ont convergé : Innus, Inuits, Métis et colons européens. De l’autre côté de North West River se trouve le village de Sheshatshiu, une des deux communautés innues du Labrador.
Monts Mealy : parc national en devenir
Créée en 2017, la réserve de parc national Akami-Uapishku – KakKasuak – Monts Mealy est la première étape pour la fondation d’un nouveau parc national qui protégera plus de 10 000 km2 de nature boréale, sauvage et vierge. Les visiteurs pourront arpenter ce territoire exceptionnel qui abrite les monts Mealy, de spectaculaires rivières à saumon, les Wonderstrands – une plage de sable longue de 56 km surnommée ainsi par les Vikings il y a 1 000 ans – et une forêt boréale où vivent caribous, loups, ours noirs, martres, renards et oiseaux migrateurs.
L'Anse au Clair, à l’orée du Labrador
Communauté la plus au sud du Labrador, L’Anse au Clair a été fondée par des pêcheurs français au début du 18e siècle. À 6 km, sa voisine québécoise Blanc-Sablon est le point de liaison avec Terre-Neuve. Avant de traverser la frontière Labrador-Québec, puis le détroit de Belle Isle à bord du traversier, arrêtez-vous au Gateway to Labrador Visitor Centre. Logé dans la toute première église du village, qui a été restaurée en 1992 selon son architecture originale néogothique, ce centre d’information touristique est une attraction en soi. Une intéressante exposition bilingue dépeint l’héritage historique, culturel et naturel de la région côtière du Labrador. De quoi boucler la boucle de votre road trip au Labrador!
Faire une excursion de pêche ou de chasse
Le Labrador est un terrain de jeu démesuré pour les chasseurs et les pêcheurs. Pour les non-résidents, l’expérience doit se vivre avec un pourvoyeur local. Tous les détails (en anglais seulement) sont disponibles sur le site dédié à la chasse et celui dédié à la pêche.
Un tour dans l’eldorado minier
L’Iron Ore Company a mis fin à ses visites guidées, mais vous pouvez y faire une incursion de façon virtuelle depuis le centre d’information touristique Gateway Labrador! Enfilez un casque de réalité augmentée et entrez dans les coulisses de la minière de Labrador City. D’une durée de 18 minutes, la visite immersive, aussi offerte en français, montre les différentes étapes de la production, de la mine jusqu’au port de Sept-Îles, dont une impressionnante scène d’explosion! Sa voisine québécoise de Fermont, exploitée par Arcelor Mittal, offre quant à elle des visites guidées en français de ses installations.
Cueillir la plaquebière
Ce petit fruit de couleur orange est aussi appelé chicouté. Le nom anglais de cette baie locale, bakeapple, tirerait son nom de la désignation française « baie qu’appelle ». La chicouté pousse dans les landes côtières. On la récolte à la mi-août pour en faire surtout de la confiture, des pâtisseries ou du sirop. Ne manquez pas le Bakeapple Folk Festival à L’Anse-au-Loup et Forteau en août!
Sur la côte est du Labrador, plusieurs villages ne sont accessibles que par bateau ou par avion. Ainsi, à l’extrême nord se trouve le parc national des Monts-Torngat et, à 200 km au sud, le village de Nain. S’ensuivent les villages de Natuashish, Hopedale, Postville, Makkovik et Rigolet.
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